Faites un savant mélange avec les ingrédients suivants : une pincée de pop, une cuillerée de rock et une bonne dose de punk. Vous obtiendrez alors la recette propre à Guano Apes. Entre les opérations promotionnelles et la multiplication des concerts liée à un accueil plus que chaleureux en Allemagne, le groupe ne s’est pas détourné de ses objectifs et a réussi à consacrer un maximum de temps à la préparation de son nouvel album. Alors que le premier opus ("Proud Like A God") avait marqué les esprits avec un single affûté comme une lame ("Open Your Eyes"), le combo allemand en vient à l’inévitable confirmation avec "Don’t Give Me Names". Renforcée par les distorsions dissonantes et les rythmiques bien lourdes, la voix de la chanteuse Sandra Nasic s’impose sur le terrain des Courtney Love et autres lolitas du rock. S’inspirant de sonorités diverses, Guano Apes visite différents courants musicaux en restant toujours fidèle à une certaine base punk. On en arrive d’ailleurs à penser que des groupes comme Primus ou Korn ne leurs sont pas tout à fait étrangers, mais cela ne les empêche pourtant pas d’aller voir ailleurs le temps d’une reprise d’Alphaville ("Big In Japan"). Un fait qui résume en tous points la philosophie des Guano Apes : "Don’t Give Me A Names", titre de l’album qui se réfère aussi aux catégories dans lesquelles le groupe refuse de se laisser enfermer.